La servante écarlate de Margaret Atwood

Titre : La servante écarlate

Auteur : Margaret Atwood
Qui est elle? Brillante diplômée de Harvard, elle est une romancière et poétesse canadienne. 

Genre : Science fiction 



Œuvre : Dans un futur peut-être proche, dans des lieux qui semblent familiers, l'Ordre a été restauré. L’état, avec le soutien de sa milice d'Anges noirs, applique à la lettre les préceptes d'un Évangile revisité. Dans cette société régie par l'oppression, sous couvert de protéger les femmes, la maternité est réservée à la caste des Servantes, tout de rouge vêtues. L'une d'elle raconte son quotidien de douleur, d'angoisse et de soumission. Son seul refuge, ce sont les souvenirs d'une vie révolue, d'un temps où elle était libre, où elle avait encore un nom. Une œuvre d'une grande force, qui se fait tour à tour pamphlet contre les fanatismes, apologie des droits de la femme et éloge du bonheur présent.


Nombres de pages : 510 pages

Lien sur Livraddict ici 

Édition : Robert Laffont (pavillon poche)

Prix : 9.90€


Mon avis :

La servante écarlate a été choisi comme lecture du book club de novembre de Livraddict sur le thème du Féminisme. C’était une lecture qui me donnait envie depuis longtemps, notamment depuis que j’avais entendu parler de la série qui en avait dérivé. Si vous me suivez de temps en temps, vous savez que je suis incapable de voir une adaptation au cinéma ou en série sans avoir lu le livre ou alors que cela est un gros compromis. J’ai donc sauté le pas et lu ce livre.
En résumé, ce livre est le récit du vécu d’une Servante comme on les appelle dans cette société futuriste qui est une caste constituée de femmes pouvant procréer dont le rôle est de “fournir” les enfants aux familles des Commandants et à leurs Épouses. Étant donné que dans cette société, la part de femmes fécondes est très réduite et le nombre de malformations très important c’est la solution qui a été imposée.
Ca faisait relativement longtemps que je n’avais pas lu un livre de cette taille. Ces temps ci les gros romans me déstabilisent et j’ai du mal à me lancer dans leurs lectures. Mais celui ci s’est lu très facilement. La lecture est addictive tellement la plume de l’auteure est agréable. Il y a une belle cohérence dans la mise en place de l’histoire, avec un dévoilement progressif des éléments spatio temporels qui permet un bon suivi de l'histoire malgré la complexité du contexte du récit.  
Malgré l’aspect remarquable de l’écriture de l’auteure mon coup de cœur va tout de même au fond de son récit notamment en terme d’intrigue et de philosophie du texte. En décrivant simplement le quotidien de cette femme et les faits, Margaret Atwood a su dénoncer avec brio le fanatisme et le totalitarisme. Tous les aspects de cette société sont ainsi, mis en avant et révélé de la privation des droits essentiels : avoir un nom, être libre de circuler, être libre de son corps et de ses choix à la propagande et à la soumission de la population par la force et la répression. Ce texte fait réfléchir sur ce qui pourrait arriver à la société si la liberté n’est pas toujours placé comme philosophie et droit de base. Quand l’on voit ce qui se passe dans le monde actuellement, on se dit en lisant ce livre que c’est à chacun d’entre nous de faire au mieux pour préserver les notions de liberté et de profiter à chaque instant de ce que l’on a car tout à chacun n’est pas libre à part égale sur Terre et des personnes sont bien moins loties que nous. Ce texte fait réfléchir et il est d’une très grande richesse en cela. Il est aussi un grand manifeste pour le droit des femmes et notamment du droit de disposer de leurs corps comme elles le souhaitent.
Les plus : l’intrigue, la réflexion produite par ce texte, la dénonciation d’une société totalitaire et de l’absence de droits pour les femmes, une lecture agréable et fluide
Les moins : trop peu d’informations à mon goût sur les Marthas qui seraient pour moi une autre caste très intéressante à étudier et à apprendre à connaître.
En résumé, j’ai adoré ce livre, sa lecture est addictive et son message est intemporel. Promouvoir la liberté quelque soit l’époque, la situation doit être essentiel et ce texte est un bel exemple de ce qui peut être fait. Il ne nous dit pas que la solution est la liberté, il nous montre simplement tout ce qui ne l’est pas et dénonce par la même occasion ce qu’est le totalitarisme.



Note 

19/20

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